Yanis, la déesse de la morte Valérie Simon 320 pages Published 2012 by Editions du Riez Née dans la douleur et dans la mort, fille d’un démon de Rhynantes et d’une Princesse des Elfes, elle est l’héritière de deux races qui se haïssent et qui ne cherchent qu’à se détruire. Élevée dans les mystères d’un culte issu des profondeurs de temps révolus, elle est l’image radieuse de la mort, la réincarnation d’une déesse terrible. Mais son héritage la tourmente. Que lui veulent cet elfe, cet oiseau noir bavard, ce magicien troublant, et quels sont ces pouvoirs qui la hantent et qu’elle n’ose deviner ? De la pierre pâle aux reflets liquides qu’elle porte depuis sa naissance, elle ne sait rien, sinon qu’elle a en elle une étrange chaleur, et qu’elles sont liées par une puissance inconnue. Mais dans la sombre tour de Ragnarok, les forces issues des ténèbres se rassemblent. Et Raban Siwash, l’Innommable, n’aura de cesse de la rejoindre pour la tuer. |
Dernière sortie des Editions du Riez avec une quadrilogie, « Arkem : Yanis, la déesse de la mort ». Saga déjà parue, il y a près d’une quinzaine d’année auprès de l’éditeur Fleuve Noire (avec de magnifiques couvertures à repousser toutes âmes).
Un titre se dirigeant vers la fantasy avec ces fées, ces licornes, ces magiciens et ces démons.
Ce premier tome se divise en 2 parties.
La première nous relate, la rencontre d’une elfe et d’un démon, d’un amour qui s’épanouit et qui se concrétise par un enfant. Leurs 2 espèces étant ennemies, ils sont rejetés tous les deux par leur clan.
C’est une partie très romance. J’ai été assez surprise de cette manière de faire. Je pensais qu’on irait vite au cœur du sujet alors qu’ici, on épaissit la rencontre des parents de « Yanis », de ce qu’ils affrontent, etc.
Bien que très intéressante, très bien construite, un beau vocabulaire, cette partie me semble pour le moment être un genre de bonus. [Après dans les tomes suivants, savoir tous ces éléments pourrait amener à une meilleure compréhension…]
La seconde partie, nous amène à suivre, l’évolution de « Yanis » (dont je mets le nom entre guillemet puisque ce n’est pas son vrai nom) dans un temple construit sur une île désertique et froide. Entourée des prêtresses, Yanis est élevée et adulée en tant que déesse de la mort par les visiteurs et son entourage. Abandonnée sur le bas-côté d’une route, son physique le fait paraître irréelle aux yeux des hommes qui en font d’elle un être supérieur. D’ailleurs, elle garde cette impression qu’elle n’est pas comme tout le monde, renforçant cette croyance d’elle-même d’être une déesse. Se sentant parfois enchaînée et emprisonnée, elle semble désirer quitter les lieux pour découvrir le monde.
Derrière son éducation et son passé, plane au-dessus de la tête de Yanis, une légende, une prophétie, à propos de la pierre d’Arkem ; « Pierre du Mal, qui sera rassemblée par un être né de deux clans ennemis pour vaincre l’Innommable ».
J’aime beaucoup Yanis, son côté capricieux de petite fille (même si à la fin du tome, elle a tout de même 17 ans), sa curiosité pour le monde extérieur, sa perception des autres, sa manière d’intéragir avec les autres (cela est le cas avec Kéo, le mage). Elle me semble un peu bipolaire.
Un premier tome très féminin dans son écriture, dans ses sentiments mais également dans ses personnages où les hommes ne sont que les seconds, les faire valoir, les outils.
Un très chouette premier tome, un tome d’introduction, très bien écrit et décrit.
Vivement la suite !