Kairo de Kiyoshi Kurosawa

9 Nov

Michi, une jeune fille de vingt et un ans, pressent que quelque chose est en train de se dérégler dans le monde après la disparition brutale ou le suicide inexpliqué de personnes de son entourage.
Ailleurs, un jeune homme découvre dans un laboratoire un étrange programme informatique sur la vie artificielle.
Dans l’au-delà, les morts qui grouillaient jusque là dans une léthargique éternité se manifestent à travers des écrans d’ordinateur et entreprennent de prendre la place des vivants. peu à peu des femmes, des hommes passent « de l’autre côté » tandis que l’univers se dépeuple et que la peur augmente. Est-ce la fin du monde?

Dans une optique d’essayer un nouvel auteur japonais, j’ai pris Kairo sur un coup de tête (ou de couverture en fait). Finalement, j’ai une amie le voyant dans mon sac m’a parlé d’un film du même titre. Effectivement, il y a 10 ans, un film tiré de ce roman a été réalisé par l’auteur lui-même avec entre autres Koyuki (Engine, Le dernier samurai). Kiyoshi Kurosawa est à la base un réalisateur de film.

J’ai toujours plus de facilité à lire un roman d’horreur que de voir le film… surtout, les films d’horreur japonais qui jouent beaucoup sur l’imagination (regarder « the ring », son remake américain et l’original japonais…).
Je n’aime pas avoir peur. Donc je n’ai pas vu le film pour me faire une idée ou même une comparaison.

Les disparitions soudaines d’amis, de membres de la famille dans le monde interpelle certaines personnes dont deux héros (Michi et Ryosuke) et qui ne se connaissent pas et qui ne se croiseront qu’à la toute fin du roman. Mais ils tentent de comprendre le phénomène mais la seule chose qu’ils remarquent, ce sont des rubans rouges qui englobent les ordinateurs des disparus.

Mais plus qu’horreur, j’ai trouvé le sujet typique de la science-fiction… Les âmes de nos morts n’ont aucune passion et voyage au gré du vent jusqu’au jour où elles se rendent compte qu’elles peuvent apparaître face au vivant grâce à une nouvelle technologie… les ordinateurs. Je dirais même Internet… une idée fixe sur le sujet… ce mal qu’est Internet et les ordinateurs qui nous amène jusqu’à notre mort, à la fin de notre existence.
Ils ne sont pas là pour nous faire du mal mais ils en savent tellement, ils ont des années de connaissance derrière eux… quel mal y-a-t-il à nous remplacer, nous pauvres humains vivants ?

Une métaphore certaine sur les gens isolés, qui peuvent du jour au lendemain disparaître sans que quiconque s’inquiète ou même y prête attention.

Entre histoire de fantôme et perception de la réalité, il n’y a qu’un pas.

C’est un livre où l’ambiance est pesante. Dont mon plus gros problème a été de comprendre le charabia « technique » sur ces apparitions.

Je n’ai pas vu le film, je ne sais donc pas faire une comparaison… est-ce proche ? A-t-il-garder les mêmes dialogues ? Je pense que le frison d’horreur attendu dans ce roman serait bien plus perceptible dans le film (musique, images de suggestion, etc).

Sans être vraiment indispensable, ni même effrayant, il aborde des sujets de la vie quotidienne sous couverts d’histoire fantomatique.

3 Réponses to “Kairo de Kiyoshi Kurosawa”

  1. Luthien 10 novembre 2011 à 11:51 #

    Ce livre me tente bien mais le terme horreur me refroidit un peu. :p

    • endorphinage 10 novembre 2011 à 14:04 #

      Ce n’est pas un Stephen King… Je n’ai pas ressenti l’épouvante que j’aurais pu avoir avec un film d’horreur ou un livre de Stephen King.
      Oufff parce que moi non plus, l’horreur c’est pas mon truc XDDD

      • Luthien 10 novembre 2011 à 21:39 #

        Je le lirai certainement alors ! 😀 (enfin quand j’aurai le temps vu tous les livres que je veux lire xD)

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